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Une première sanction en matière de dopage technologique

A quelques semaines du départ du Tour de France, l’Union Cycliste Internationale (UCI) vient de rendre une décision qui, à coup sûr, intéressera tous les participants à la Grande Boucle.

La Commission disciplinaire de l’UCI était, en effet, saisie du cas de la jeune cycliste Van den Driessche qui avait participé au championnat du monde CycloCross UCI en janvier 2016, sur un vélo affublé d’un moteur électrique.

Celui-ci avait été découvert à l’aide du nouveau test par résonnance magnétique mis en œuvre par l’UCI.

Le dispositif était contrôlable par la coureuse par le biais d’une commande Bluetooth.

L’article 1.3.010 des Règlements de l’UCI fixant les règles du sport cycliste dispose que « La propulsion de la bicyclette est assurée uniquement par les jambes (chaîne musculaire inférieure) dans un mouvement circulaire à l’aide d’un pédalier sans assistance électrique ou autre ».

En outre, le dopage technologique en tant que tel est prévu dans les disciplines et procédures établies par l’UCI, notamment dans leur article 12.1.013 bis définissant la fraude technologique comme : « · la présence, dans le cadre ou en marge d’une compétition cycliste, d’une bicyclette qui ne correspond pas aux dispositions de l’article 1.3.010. · L’utilisation par un coureur, dans le cadre ou en marge d’une compétition cycliste, d’une bicyclette qui ne correspond pas aux dispositions de l’article 1.3.010 ».

La Commission disciplinaire de l’UCI a, sur ce fondement, reconnu la coureuse cycliste coupable d’une violation des articles précités de ses règlements, avant de prononcer la suspension de la sportive pour une période de six ans et l’annulation de tous les résultats obtenus par cette dernière depuis le contrôle de son vélo.

Mademoiselle Van den Driessche a également, en conséquence de cette décision, vu son nom et ses résultats retirés des listes de classements concernés et a, également, été déchue de tous les titres correspondant, tout en devant retourner aux organisateurs les médailles et Prize Money reçus à l’issue des compétitions dont elle a ainsi été disqualifiée.

Une amende de 20.000 francs suisses lui a également été infligée, outre la mise à sa charge des coûts de procédure.

Si la jeune sportive a été prise la main dans le sac, parions que cette décision ne signe pas, pour autant, la fin du dopage technologique.

En effet, en la matière, il semble bien difficile pour les instances internationales de lutte contre le dopage d’accompagner, voire idéalement de devancer, les progrès technologiques exploités par les tricheurs.

En attendant, nous ne pouvons qu’espérer que la Grande Boucle, dans sa version 2016, sera l’occasion de mettre en avant les vertus sportives plutôt que l’inventivité, en matière de dopage, des coureurs et de leurs équipes.